Jacques Saraben est d'abord un poète. Un poète qui regarde le monde avec un regard émerveillé, un poète qui photographie comme on regarde, comme une évidence, mieux encore, comme on respire, c'est-à-dire constamment et tout naturellement, et qui reste tout étonné que l'air soit si bon et n'en finit pas d'être ébloui que le monde soit si beau. Il photographie avec gourmandise et tendresse ces beautés du monde qui sont, pour la plupart d'entre nous, à la fois si accessibles et si difficiles à voir. Lui, son regard les débusque et il les photographie sur le vif et à vif. Il fixe des choses éminemment furtives, éminemment fragiles. Ses prises de vue sont une apologie du regard. Et il photographie inlassablement la nature et les gens de son cher Périgord. Il a coutume de citer Lucien Clergue en disant que c'est l'oeil de celui qui regarde qui fait la photo. Et je trouve que Jacques regarde bien.
Chez cet homme discret, plein de retenue jusqu'à l'austérité, il y a du Ansel Adams et du Raymond Depardon. Il est en affinité poétique avec le grand paysagiste américain et le portraitiste des âmes du petit peuple de France.
Michel TESTUT, écrivain
GILBERT PEMENDRANT, "Le Dernier Paysan Préhistorien", un film de SOPHIE CATTOIRE, réalisatrice à Ferrassie-TV
Comme Depardon, Jacques Saraben photographie tendrement les êtres, avec ce regard plein d'humanité qui dénude l'âme. Là, ce timide passe corps et âme dans ses photos, nous dévoile son coeur. Le déclic de son Canon, c'est le clin d'oeil complice à l'ami ou l'aveu ému du coup de foudre. C'est chaque fois une manière pudique de déclaration d'amour à ses frères humains.
Michel TESTUT
OUSMANE SOW au Thot
( photographies des sculptures au Thot : site jacques.sataben.free.fr)
FRANCIS BACON dans son atelier de Reece Mews, Londres (atelier reconstitué à Dublin)
photos et dessins (Francis Bacon à Bordeaux et Gradignan : sur le site jacques.saraben.free.fr )
à Gérard Marty, en toute amitié
BERNARD LESFARGUES
ANNIE DELPERIER, écrivain , Présidente de L'ACADEMIE DES LETTRES ET DES ARTS du PERIGORD et des AMIS de la POESIE
Jacques SARABEN : Le medium photographique au pays de l’homme
Le Périgord en son essence humaine a trouvé son miroir dans lequel il peut se dévisager. Un portrait ne renonçant pas à ses traits mais sans répétition et dans ses formes anthropométriques qui a trouvé son autre, telle est la série imposante proposée par Jacques Saraben dans une brillante tournure. Ce dernier accueillit naguère dans son atelier girondin un géant, Bacon, portraitiste d’un siècle cassé. Fasciné depuis toujours par l’illusion d’optique qu’engendre le médium photographique, le malaxage et la torture des visages l’a condamné lui le plasticien à ne jamais renoncer à la métamorphose des images et à la représentation figurée, jusqu’à ce que celle-ci n’ait plus de visage. Il balise ainsi son territoire à la mesure d’un laboratoire étoilé pour recueillir l’expression et la vérité psychologique des gens qui l’entourent. Une traversée presque spirituelle pour ce troubadour en quête de pureté et de sources. Et voilà notre homme : il aime son petit pays à l’instar d’un artiste qui aime l’art.
La mémoire buissonnière du terroir règne en lui pour absorber la condition humaine, celle de ses voisins ou d’autres rencontres au fil de ses errances. Le village et ses alentours sont devenus les hauts lieux du repli de sa chronique, une suite fulgurante de portraits engoncée dans le lustre des champs. Aucun trait de la terre n’a été gommé dans ce travail photographique de grande acuité. Par sa radicalité, il interpelle et par son évidence, il déconcerte. Nous n’étions plus habitués, en remontant à la trace paysanne, à saluer de telles vertus plastiques.
Jacques Saraben, fils de Julien et de Gabrielle, est digne d’un Nom dans le Périgord habité par les beaux-arts et resté célèbre. L’esthétique du terroir est donc familialement une longue affaire de vies vécues. Ses derniers portraits citent d’autres existences, œuvre des saisons humaines qui ne renoncent pas à dérouler une histoire à hauteur des gens ancrée. A ces derniers encore fallait-il un stratège du portrait.
Or l’exploration que Jacques Saraben entreprend, celle de l’âme terrienne, nous soumet à une puissante gravitation, celle des choses de la terre en apesanteur. L’attraction du pays profond fait goûter ici à ses sonnets humains quand ils perforent l’écho d’une campagne proche et grammaticale.
Jacques Saraben sans façon nous ouvre un champ magnétique, une famille de sourires non contrefaits dans l’obsession de la belle ride, de regards graves que n’infiltre aucune académie. Il saisit les vies naturelles et non parfaites sans clonage. Là est son secret : tourner le dos à la réplique et se précipiter dans le mystère de son sujet. On se souvient que d’autres travaux avaient scellé leur trame visuelle dans le chaos interstitiel de l’eau si bien chantourné par les mots de Michel Testut. Cette approche évoluait vers une abstraction en usufruit. Centrée sans déformation baconienne sur l’homme et sa ponctuation locale, la langue préférentielle de l’artiste ici est toute autre : c’est la réflexion et non le reflet qui est prétexte d’examen en forme de mémoire. La pâte humaine et sa molécule pixellisée dans la ride paysanne suspendent toute constriction nostalgique. Le regard est infiniment moderne et encore une fois en évitant trop facile l’air du temps.
Car comme aux lèvres closes de Bacon qui trouveraient un épilogue, Jacques Saraben sans un remuement pointe le temps pour concevoir sa fresque humaine. Installée jusqu’à l’aune des veines qui couvrent les mains de ses nobles sujets, l’habituelle identification du Périgord à la terre des ancêtres ne peut plus ignorer la belle phalange des êtres silencieux dans leur tremblement existentiel. Le terroir s’éveille et sa force est d’inscrire sa réputation dans l’hommage pieusement anonyme des siens. La langue charnelle dans l’ambiance de belles retrouvailles, Jacques Saraben la possède, il la cisèle et la manie comme pour la mettre à sa propre effigie, lui le linguiste de feu et d’oc. Les images tirées du labo de Paunat enseignent à l’esthétique qu’elles suscitent cette part d’émotion qui rode autour de notre prochain : le voisin est son double pour sauter d’une image à l’autre. Un panorama pas moins en sarabande de visages en paysages : mêmes carrures en silence posées sur le grain et toutes choses épandues pour ne faire qu’un, en bout de campagne. Le portrait d’abord et surtout chez Jacques Saraben s’invite comme le médium du pays de l’homme. C’est une évidence, apanage de son grand talent. Incarnées dans une narration conduite avec brio, ses tranches de vie dévoilées ne reculent en effet devant rien de ce qui constitue l’homme de chez nous.
Jean-Michel LINFORT, 2011
TERRA D'OC
Josette et Gérard Marty, Mémoire et Traditions, Les Salveyries, Alles-sur-Dordogne
Gérard Marty, Président de "Mémoire et Traditions", Les Salveyries, Alles-sur-Dordogne
Rédacteur en chef de la revue "Lo Chalelh"
LENGA D'OC, LENGA D'AMOR
Los Amics de PEIRAGUDA
( reportage sur albuga.info - rubrique culture)
JACME FIJAC , l'auteur de " Cascanhols de Cèu"
MICHEL CHAPDEUILH, écrivain occitan limousin, Grand Prix de Littérature du Périgord 2012
ACADEMIE DES ARTS ET DES LETTRES DU PERIGORD
PAUNAT - CALES - ALLES Fêtes...et traditions
Monsieur le Maire intronisé Membre de la Confrérie du Chabrol en pays de Montaigne
Membres de la Confrérie des Haricots-couenne devant l'abbatiale de Paunat